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02/04/2022

Présidentielle 2022 : Le programme de Fabien Roussel

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Le communiste Fabien Roussel propose un programme « des jours heureux » en faveur de l’emploi et du pouvoir d’achat, mais aussi la rupture avec les traités européens. Refusant « une France qui promet l’austérité, des économies », il a affirmé sa différence vis-à-vis l’insoumis Jean-Luc Mélenchon, notamment sur le nucléaire, qu’il défend, la laïcité et la sécurité.

Pouvoir d’achat

Parmi ses propositions, Fabien Roussel veut fixer le Smic à 1.500 euros nets et augmenter les salaires de la Fonction publique de 30 %. Il souhaite rendre effective l’égalité salariale en « six mois dans les services publics et en un an dans le privé » et passer aux 32 heures hebdomadaires. Le candidat communiste réclame par ailleurs un moratoire sur les plans sociaux et licenciement en cours.

Fabien Roussel plaide pour un retour de la retraite à 60 ans, avec pension complète, et pour une pension minimum pour les retraités à 1.200 euros net. Pour les plus précaires, il souhaite interdire les saisies et expulsions, ainsi que les coupures d’eau et d’énergies.

Education

Fabien Roussel veut faire de l’éducation la « grande cause nationale », avec notamment 90.000 recrutements pour baisser les effectifs par classe, les devoirs à l’école et pas à la maison, 10 milliards d’euros investis pour un repas équilibré à un euro dans les cantines scolaires et  la suppression de Parcoursup. Il souhaite également la construction de quatre nouvelles universités, un revenu étudiant d’au moins 850 euros par mois, une rémunération minimum au smic pour les alternants et l’ouverture du RSA aux moins de 25 ans.

Au sujet de la jeunesse justement, le représentant communiste veut mettre en place une formation qualifiante rémunérée pour chaque jeune éloigné de l’emploi. Il plaide pour la gratuité du permis de conduire et des transports en commun urbain et TER pour les moins de 25 ans.

Ecologie

Pour Fabien Roussel, il est important de passer à « un nouveau modèle de développement ». Pour cela, il est prêt à lancer un plan de 140 milliards pour l’emploi et le climat. Il imagine un mix énergétique avec investissements massifs dans les énergies renouvelables et le nucléaire, pour une « France décarbonée en 2050 ».

Par ailleurs, le candidat veut bloquer les délocalisations, rouvrir les petites lignes SNCF, rendre gratuits les transports publics urbains et construire 200.000 logements sociaux/an. Il envisage la rénovation énergétique de 700.000 logements par an et la baisse des taxes sur l’électricité et le gaz. Enfin, il souhaite une loi d’orientation et de programmation agricole pour « des prix rémunérateurs du travail paysan ».

Santé

Du côté de la santé, Fabien Roussel prévoit la création de 100.000 emplois à l’hôpital public et de 12.000 places d’étudiants en médecine par an, l’abrogation des « lois de libéralisation de l’hôpital public » et la suppression des dépassements d’honoraire. Le communiste veut créer un pôle public pour la production et la distribution de médicament.

Concernant les déserts médicaux, il faut selon lui orienter l’installation de médecins dans la ruralité et dans les zones urbaines denses et faire en sorte de trouver un hôpital public de proximité à moins de 30 minutes de chaque bassin de vie. Pour les seniors, Fabien Roussel souhaite 300.000 emplois en EHPAD en trois ans et 100.000 aides à domicile. Il voudrait créer un service public du grand âge.

Sécurité

Sur le plan sécuritaire, Fabien Roussel promet de recruter 30.000 policiers et de refonder l’organisation des forces de l’ordre. En cas de victoire le 24 avril prochain, il doublerait sur cinq ans le budget de la justice et investirait un milliard d’euros contre les violences sexistes et sexuelles.

Immigration

Fabien Roussel envisage de supprimer les tests osseux pour les mineurs non accompagnés et de régulariser les travailleurs sans papiers en activité.

Source 20 Minutes

22/03/2022

Le vote utile et tourné vers l’avenir, c’est Fabien Roussel

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Par Anicet Le Pors et Charles Fiterman, anciens ministres

Le vote utile, c’est pour nous Fabien Roussel. L’élection présidentielle d’avril prochain peut être l’occasion de mettre un coup d’arrêt aux politiques néolibérales et autoritaires qui affaiblissent et divisent la France et d’ouvrir une phase nouvelle de progrès social et humain, appuyée sur un rassemblement des forces populaires et démocratiques les plus larges, sans volonté hégémonique d’aucune d’entre elles. Servir cet objectif, c’est voter utile. Le mieux placé parmi les candidats en présence pour incarner ce vote utile, c’est pour nous Fabien Roussel.

Nous fondons ensemble ce choix sur plusieurs raisons essentielles. Fabien Roussel porte des propositions et un combat déterminé pour faire reculer les inégalités sociales, améliorer la vie du plus grand nombre, libérer les forces de création du carcan de la recherche de la rentabilité financière maximale pour quelques-uns. Il appuie cet objectif sur des propositions concrètes de réindustrialisation du pays, de relance des activités agricoles, sur un nouvel élan culturel, tout cela inscrit dans une transition écologique responsable. Il est le seul à proposer une démocratisation profonde des institutions et des pratiques politiques, marquées notamment par la suppression de l’élection au suffrage universel du Président de la République, mettant ainsi fin au système monarchique dans lequel nous vivons.

Enfin, Fabien Roussel tient un langage clair, franc, honnête, à l’écart des phrases pompeuses et des mots ronflants. Il n’est pas habité par l’obsession de poursuivre une aventure personnelle. Il est disponible pour rassembler les forces sociales et politiques nécessaires au changement, dans le respect de chacune d’entre elles, dans une coopération efficace et loyale au service des engagements pris en commun.

Il est tourné vers l’avenir. Fabien Roussel, c’est donc bien le vote le plus utile pour porter les espoirs de la France qui travaille et qui crée.

Tribune publiée par le journal l'Humanité

07/02/2022

Marseille, Fabien Roussel l'éloge du "roussellement"

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Le candidat communiste à la présidentielle, Fabien Roussel, a défendu ce dimanche 6 février à Marseille "la France du salaire et de la feuille de paie", à rebours des "marchands de déprime" et "colporteurs de haine", au lendemain de deux meetings en forme de démonstration de force à l'extrême droite. 

Il y a dans la campagne de Fabien Rousel, le candidat communiste à l’élection présidentielle, le même enthousiasme que l’on voyait dans la campagne pour les Européennes de Ian Brossat. Propos carrés, cohérence, cap bien à gauche. Comme pour son camarade, la campagne de Fabien Roussel, crédité de quelque 3 % d’intentions de vote au premier tour (4 % selon Opinion Way), est saluée jusqu’à droite pour sa tenue.

Ce dimanche 6 février, le candidat a franchi une nouvelle étape en organisant son premier grand meeting à Marseille, fief électoral de son concurrent Jean-Luc Mélenchon, que le PCF avait soutenu en 2017. Depuis la brouille est palpable mais Fabien Roussel assume cette candidature communiste, la première depuis celle de Marie-Georges Buffet en 2007, comme il assume son franc-parler qui lui a valu l’étonnante polémique sur la bonne viande et le bon vin.

"Les délinquants en col blanc au tribunal"

"Le peuple de gauche est à conquérir. Il est aujourd’hui en train de bouder les urnes, il a été déçu par une certaine gauche qui a gouverné mais n’a pas répondu aux attentes", affirmait le candidat au journal La Marseillaise avant de défendre son programme pour "la France des jours heureux", présenté fin janvier. Smic à 1 500 euros nets, 500 000 emplois en plus dans les services publics, revenu étudiant à partir de 850 euros, nationalisation d’EDF ou encore triplement de l’ISF : les propositions sont claires. Ce dimanche après-midi, le candidat a ciblé Emmanuel Macron en assurant : "le ruissellement d’Emmanuel Macron, c’est terminé."

À cette théorie libérale – à laquelle même Joe Biden ne croit plus – qui consiste à dire que l’enrichissement des plus aisés ruisselle vers les classes populaires, le député du Nord a proposé le "roussellement" c’est-à-dire "augmenter les salaires et retraites, car c’est de l’argent qui directement dans l’économie réelle, dans les commerces, dans les PME ; rendre du pouvoir d’achat aux Français en baissant les taxes sur l’énergie, le gaz, l’électricité, sur les transports en commun, sur la construction de logements. Mais aussi baisser les taxes sur les carburants n’en déplaise à ceux qui n’aiment pas la voiture."

"Halte à la corruption, halte à l’évasion fiscale, les délinquants en col blanc au tribunal", a-t-il lancé, expliquant vouloir un ministère dédié à la fraude fiscale. "La France des Jours Heureux, c’est une République sociale et laïque. Une France fraternelle qui fait reculer tous les fascismes", a lancé le candidat devant quelque 3 000 personnes qui avaient reçu des masques FFP2.

20/01/2022

FABIEN ROUSSEL DANS L'ESSONNE A LA RENCONTRE DES HABITANTS

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Salle comble dans le respect des gestes barrière, à Grigny…
Avec Fabien Roussel, les maires Olivier Corzani maire de Fleury Merogis, Philippe Rio maire de Grigny,  Tiphaine Valdeyron et Marie Claire Arasa conseillères départementales, Emmanuel Dassa, Ollivier Champetier secrétaire UD91-Cgt, Lamine Camara conseiller régional, débat et rencontre des militants associatifs et syndicaux, des essoniens.
Des sans papiers à la culture en passant par l’éducation tout y passe. Ce qui revient c’est le manque de moyens, l’abandon de l’état sur nombre de dossiers. Quant à la santé et à la sécurité, les besoins sont énormes pour sortir de toutes les formes d’insécurités. Il est vital de renforcer les services publics. Pas de bla-bla Fabien Roussel aborde tous les thèmes et apporte des réponses concrètes pour lutter contre toutes les formes d’inégalités dans la vie et dans le travail.

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Premier volet de la venue de Fabien Roussel en Essonne, une visite de la Gare routière de Briis sous Forge, débat sur les déplacements, les mobilités…

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puis tractage au péage de Saint Arnoult en Yvelines, pour dire aux automobilistes que nous sommes à leurs côtés, contre la hausse du prix de l’essence, pour une baisse des prix et des taxes et surtout pour taxer les dividendes des compagnies pétrolières…

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puis visite d’une Amap à Pussay, avant les rencontres et le meeting de ce soir à Grigny 18h30 salle Sidney Bechet,
Avec les communistes de l’Hurepoix, de Brétigny, de St Chéron, Laurent, Nathalie, Robert, Carmen, André, Pierrette, Bernard, et tous les autres. Merci à Emmanuel Dassa, Maire de Briis sous Forge pour son chaleureux accueil, à Bernard Vera ancien sénateur et Maire honoraire, à toutes celles et ceux mobilisés pour cette matinée fructueuse.
 
Compte rendu Philippe Camo

14/01/2022

Fabien Roussel en Essonne le 20 janvier 2022

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Fabien ROUSSEL, secrétaire national et candidat communiste à l'élection présidentielle sera en déplacement de campagne dans notre département le 20 janvier 2022.
Déroulement de la journée :
  • 14h30-16h30 : Visite d'une l'AMAP (ferme bio Sapousse - 31D Rue de Grandville à Pussay)
  • 17h30-18h30 : Rencontre avec des associations départementales et des organisations syndicales sur le thème du combat contre la pauvreté et la précartité (Centre culturel S.Bechet - 10 Place Henri Barbusse à Grigny)
  • 18h30 - 20h00 Rencontre populaire, Discours de Fabien ROUSSEL sur la pauvreté, la précarité et les inégalités territoriales (Centre culturel S.Bechet - 10 Place Henri Barbusse à Grigny)

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Avec le Conseil départemental du Parti communiste français de l’Essonne, nous vous souhaitons une très bonne et heureuse année 2022, avec la santé, c’est si important ; une belle année aussi nourrie par la joie, la fraternité, l’humanité, des moments d’engagement social et politique qui nous permettent d’être utiles pour la défense de nos valeurs et idéaux partagés.

Ensemble nous soutiendrons tous les combats pour la justice sociale, la lutte contre la pauvreté, les services publics, notamment celui, si fragilisé, de la santé, la fraternité, la liberté, le féminisme, l’antiracisme, l’écologie, la paix, le désarmement et la solidarité internationale.Avec nos 1790 adhérent-e-s, nos 90 élu-e-s communistes et républicains, nous serons mobilisé-e-s pour la campagne présidentielle de Fabien ROUSSEL et les campagnes législatives de nos candidat-e-s soutenu-e-s ou présenté-e-s par le Parti communiste lors de cette année électorale à très forts enjeux.

Évidemment, aucun de nos souhaits ne peut se réaliser sans actions collectives, sans luttes, sans débats, tant la domination du capital lamine les vies et met en danger le climat et la biodiversité dans le monde entier. Face à cette domination destructrice, les combats pour toutes les sécurités humaines et les protections sociales doivent prendre une nouvelle ampleur. Les défis sont immenses : sociaux pour pulvériser les inégalités ; sanitaires pour les êtres humains et la biodiversité ; écologiques afin de produire autrement et préserver les ressources naturelles ; climatiques pour la planète et l’ensemble de ses locataires.

Autant de grands enjeux qui font que la prochaine élection présidentielle ne devrait pas être une élection comme les précédentes. Elle va devoir à la fois, permettre de mettre en débat public ces grands défis, et traiter des conditions de l’amélioration de la vie de chacune et de chacun de nos concitoyens.

On assiste à de tristes joutes, entre un président de la République vulgaire et diviseur et une candidate de droite qui reprend la violence des mots de l’ancien président Sarkozy, promettant de nettoyer au « kärcher » les cités populaires, tandis que l’extrême-droite jubile dans l’antihumanisme.

Ce jeu malsain, où tout est fait pour détourner les regards des vrais enjeux, des souffrances populaires, de la situation dramatique des soignants comme des enseignants ou d’autres professions mises en danger. Ce début de campagne électorale, très dangereux, vise à étouffer les forces de gauche et progressistes, ainsi que les organisations syndicales.

Dans un contexte français et international très difficile et dangereux, mais où les idées communistes ont toute leur place, notamment face à l’agressivité et l’inhumanité du capitalisme, nous serons de tous les combats pour un monde plus juste et une société meilleure, pour faire reculer les inégalités et la pauvreté ; et pour que chacun-e ait une place reconnue dans la société, le droit effectif au bonheur et à l’accomplissement personnel.Soyons mobilisés le jeudi 20 janvier avec Fabien ROUSSEL en Essonne et ces sujets seront au cœur des échanges avec lui.

Amadou DEME, secrétaire départemental du PCF

 

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01/12/2021

Le racisme n’est pas une opinion c’est un délit : Inéligibilité !

 

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Pétition. Signez la en cliquant sur cette ligne

La République a toujours été et demeure un combat. La France a progressé et rayonné chaque fois qu’elle a porté haut les valeurs de Liberté, d’Égalité et de Fraternité.

Elle est déshonorée chaque fois qu’en son nom ces valeurs sont trahies, défigurées, salies.

Défigurées par l’indécence des inégalités, la violence des discriminations, trahies par l’arrogance du pouvoir de l’argent, salies par le racisme visant à opposer les victimes de l’injustice sociale.

Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit.

On ne peut accepter qu’une personne condamnée pour racisme puisse être candidate à une élection.

C’est une exigence légitime, la République, qui doit être la garante du respect des droits fondamentaux de la personne et du principe d’égalité, ne peut participer d’une banalisation qui y porte atteinte.

Nous réclamons, dans le prolongement de la loi sur la presse et de la loi Gayssot (qui réprime l’incitation à la haine raciale et la négation des crimes contre l’Humanité), que soit rendue inéligible toute personne condamnée pour racisme.


TRIBUNE DE FABIEN ROUSSEL

 

22/11/2021

Fabien Roussel, pleins feux sur l’emploi et les salaires

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Le candidat communiste à la présidentielle a tenu son premier grand meeting dimanche, place Stalingrad, à Paris. En écho aux préoccupations des 3 000 participants, il a multiplié les propositions pour le pouvoir d’achat et une juste répartition des richesses, à commencer par une augmentation du Smic de 20 % et le triplement de l’ISF.

Disparus de nombreux radars médiatiques à cinq mois de l’élection présidentielle, les salaires, les conditions de travail ou encore l’emploi ont été à l’honneur dimanche sur la place Stalingrad, à Paris, où le candidat communiste à l’Élysée, Fabien Roussel, a tenu son premier grand meeting devant 3 000 personnes. Un rendez-vous démarré littéralement en fanfare avec une troupe de batucada. Dès 11 h 30, alors que la musique bat son plein, Jean-Philippe Juin, chasuble CGT sur le dos, est là avec quelques-uns de ses collègues de la Fonderie du Poitou. « On veut liquider nos emplois, nous, on se bat pour les préserver, on est en dedans », explique le délégué syndical dont le combat porte aussi sur les salaires. « On est payés 1 800 euros net, à la fin du mois c’est de plus en plus difficile. On a demandé une augmentation de 150 euros qu’on n’a pas obtenue mais on estime qu’il faudrait au moins 300 euros par mois supplémentaires pour vivre décemment », poursuit-il.

 Les motifs de colère sont nombreux, pointe en écho Fabien Roussel à son arrivée sur la scène du meeting. Alors oui, nous, nous voulons que ça change, maintenant. » Le député du Nord embraye sur sa « première mesure » : « augmenter le Smic de 20 %, pour le porter à 1 500 euros net, 1 800 euros brut, dès le printemps 2022 ».

Les factures qui augmentent

Mais face à la vie chère qui gagne du terrain, il insiste aussi sur l’inscription « dans la loi de l’augmentation de tous les salaires en fonction de l’inflation ». Tandis que la droite et l’extrême droite veulent imposer du matin au soir les thèmes de l’immigration ou de la sécurité, Onur, microentrepreneur dans le Val-de-Marne qui paie cher les conséquences de la crise, s’offusque : « Les gens n’en ont rien à foutre de la couleur, d’où on vient, ils veulent juste pas avoir à se demander à la fin du mois comment ils vont pouvoir manger. La campagne doit porter là-dessus. » « D’ailleurs, s’il y avait une meilleure répartition des richesses, ces questions se poseraient beaucoup moins », lâche l’une de ses camarades.

Cette urgence, Corinne, qui a fait le déplacement depuis Roubaix, dans le Nord, la connaît bien. « On fait attention à tout, la moindre dépense, on doit tout calculer, j’ai même une application dans mon téléphone pour vérifier mon budget », raconte-t-elle. Au chômage, elle s’est engagée avec la CGT pour aider les privés d’emploi à faire valoir leurs droits. Elle redoute pour eux les conséquences de la réforme de l’assurance-chômage, surtout avec les factures qui augmentent. « Moi, je suis mensualisée chez EDF mais j’ai reçu un rappel de 400 euros. Comment je peux faire ? Je suis obligée de négocier un échéancier qui s’ajoutera aux autres », pointe-t-elle, jugeant indispensable de faire baisser la note en jouant sur les taxes, comme son candidat le propose. « À côté, on voit les actionnaires se remplir les poches… Le fossé se creuse. C’est un discours qui peut paraître classique mais c’est la réalité », martèle Corinne.

« Relancer l’espoir de la belle vie »

Un message que Fabien Roussel est lui aussi déterminé à faire passer. « Macron a été le serviteur le plus zélé de la finance. Le président des riches, nous n’en voulons plus », tacle le candidat. « Nous voulons l’abolition de ces privilèges, l’abolition du régime spécial du capital », scande le député du Nord, qui dessine « un objectif simple : éradiquer le chômage » (lire ci contre). En matière de financements, il ne manque pas de ressources et entend non seulement récupérer les « 123 milliards d’euros par an de cadeaux aux entreprises, aux plus riches », mais aussi tripler l’ISF ou encore mettre en place un « impôt Covid exceptionnel » sur « les bénéfices au-delà de 500 000 euros » des multinationales. Nationalisations d’Axa, de la BNP ou de la Société générale sont aussi au programme pour « maîtriser le nerf de la guerre, l’argent », tout comme un nouveau pacte européen qui rompt avec l’austérité et mobilise 6 % du PIB européen par an, soit 900 milliards d’euros. « Rendez l’argent ! », résume-t-il, pointant les nombreux besoins dans les services publics.

D’ailleurs, bas salaire et fin de mois difficile, Arbia ne sait que trop bien de quoi on parle. Venue depuis l’Essonne, cette accompagnante d’élève en situation de handicap (AESH) brave la pluie glacée sur la place Stalingrad. Chaque mois, sa fiche de paie n’aligne que 800 euros. « Ils détruisent tout ce qui nous permet de vivre ensemble, tout ce qui nous rassemble, comme l’éducation. Il y a trop de pression, chacun gère ses problèmes tout seul », déplore-t-elle, tout en souhaitant pour 2022 voir « relancer l’espoir de la belle vie ». C’est pour ça qu’elle est là comme Marcelle, salariée de Carrefour, qui témoigne sur scène et veut qu’on prenne « conscience que les bas salaires ne doivent plus exister dans notre pays ». Ou encore Camille, aide-soignante, qui estime qu’on « doit pouvoir finir les fins de mois » mais aussi travailler dans des conditions décentes. Pour les rémunérations, « l’État donnera l’exemple », s’engage Fabien Roussel, promettant à « celles et ceux qui font vivre nos services publics, qui sont en première ligne, que nous avons applaudis pendant les confinements une augmentation d’au moins 30 % ».

Reste que Corinne est « sidérée que les gens ne se bougent pas plus ». Et que si Hugo, un étudiant qui se dit communiste mais affilié à aucun parti, juge nécessaire « même à 2 % de faire entendre ces questions-là », il se dit « électoralement pessimiste ». C’est aussi ce que Fabien Roussel a tenté de battre en brèche dimanche, pointant « cinq mois imprévisibles, ouverts ». « Rien n’est écrit parce que nos concitoyens se placent encore à distance de ce rendez-vous », a-t-il estimé, appelant à la mobilisation et comptant sur cette « démonstration de force » parisienne pour lui donner de l’élan et percer le mur du silence autour des préoccupations populaires.

Julia Hamlaoui, l'Humanité